Ecrire n’est pas un acte de contrôle mais d’accueil. Les personnages ne sont pas créés de toutes pièces ; ils surgissent, s’imposent et habitent l’écrivain. L’auteur devient un réceptacle, un passeur d’histoires.
Ils refusent les plans rigides et les constructions préméditées. Chaque personnage les surprend, les bouscule, les mène là où ils n’auraient pas osé aller eux-mêmes. Écrire devient alors une forme de disparition de soi : il faut accepter de s’effacer, de ne pas savoir ce qui viendra à la page suivante.
L’écriture reste pourtant un travail exigeant, quotidien, presque physique. Certains écrivent à la main pour mieux sentir le rythme, la musique des mots. Même sans idée précise au départ, l’acte d’écrire fait émerger peu à peu la matière du récit.
Leurs histoires naissent de leurs obsessions profondes, souvent enracinées dans l’enfance. Ce n’est pas une écriture thérapeutique, mais une manière d’explorer des zones intimes et universelles, sans chercher à les résoudre.
Au final, ils n’écrivent pas leurs livres : leurs livres les traversent.
Vos commentaires
Suivre les commentaires :
|
